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Le sentier Dawson traverse les territoires des Traités n° 3 et n° 1, de Thunder Bay à Winnipeg, une partie des terres ancestrales des Nēhiyawak (connus aussi sous le nom Cris des plaines), des Nakoda (Assiniboines), des Anishinaabe (Saulteux ou Ojibwé), des Dakhóta (Sioux) et la patrie des Métis de la Rivière-Rouge. Beaucoup d’efforts ont été consacrés pour tenter de faire la lumière sur les événements liés au développement du chemin Dawson, où la vérité a parfois été enterrée.

Le texte ci-dessous représente le contenu de la borne d’orientation n° 5 du projet commémoratif du sentier Dawson

Coteau des Chênes / Coteau à Cheval

Cette région était convoitée pour son petit gibier et son bois par les Anishinaabe et par les Métis qui hivernaient dans cette région dès les années 1840. Le père Jean-Baptiste Thibault, vicaire de Mgr Provencher, a célébré une première messe pour les résidents en 1847. 

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Un cavalier traverse Richer sur le sentier Dawson.
Artiste : Robert Freynet (2022)

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Historiquement importants pour la chasse, la coupe de bois, le piégeage, le transport et autres, les chevaux revêtent une importance culturelle et spirituelle pour les Premières Nations et les Métis en tant que compagnons, guides et enseignants. Artiste : Robert Freynet (2022)

Caractérisé par ses bosquets de chênes et un haut coteau idéal pour l'équitation, on l’a naturellement appelé Coteau des Chênes en français michif. Le Coteau à Cheval est le point culminant du coteau sur lequel l’église de l’Enfant-Jésus fût construite en 1910 et qui sert aujourd’hui comme Musée du sentier Dawson. 

Le père Thibault était revenu durant les hivers 1861 et 1862 pour passer du temps dans les camps de bûcherons et pour recueillir le chêne et l’orme nécessaires à la construction de la troisième cathédrale de Saint-Boniface. Il avait fait construire à proximité de grands fours pour fabriquer la chaux du mortier à partir de la pierre de calcaire locale. Dans le « Vieux Hourd », on fabriquait du charbon de bois, qui brûle plus fort que le bois, améliorant ainsi la production de chaux nécessaire à la réalisation des hautes fondations en maçonnerie de la cathédrale de Saint-Boniface et de l’église de l’Enfant-Jésus. 

En 1901, après l’achèvement de sa première église, le village est nommé Thibaultville par ses habitants métis et canadiens-français à la douce mémoire du père Thibault. Elle fut déclarée une paroisse après l’ouverture d’une nouvelle chapelle en 1904 et renommée Richer en 1905 en hommage à Isaïe Richer, maître de poste de Sainte-Anne et bienfaiteur du village. 
 

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Bûcheron métis abattant un arbre en hiver au Manitoba, 1870. Artiste : William G.R. Hind. Bibliothèque municipale de Toronto, archives numériques.

Une tradition de coupe de bois

Dès 1816, le bois était rare à la Rivière-Rouge (aujourd’hui Winnipeg). Voyant d’immenses étendues de forêt à l’est, les habitants ont abattu le long de la Seine jusqu’à Sainte-Anne, pour finalement atteindre Richer. Plusieurs hommes de la région travaillaient à la coupe et au flottage du bois.

Le bois a servi à construire le chemin bosselé en rondins du sentier Dawson (1868 jusqu’aux années 1880) et les chemins de fer qui l’ont suivi. L’avènement de la machine à vapeur a vu la demande pour le bois augmenter de façon spectaculaire. Alors que des milliers d’immigrants affluaient au Manitoba (entre 1870 et 1920), l’exploitation forestière est devenue sa principale industrie. 

Des camps de bûcherons bourdonnaient de Richer aux rivières Whitemouth et Winnipeg jusqu’au lac des Bois, et aussi loin au sud que Red Lake, au Minnesota. Un tiers était destiné à la construction. La majorité était utilisée pour le chauffage des maisons, et le reste servait à fabriquer des meubles et de la vannerie pour lesquels cette région est connue.

Le grand incendie de 1897 a détruit le reste des forêts anciennes. L’économie du bois a conduit à une déforestation quasi totale au 20ᵉ siècle et à l’effondrement de l’industrie dans les années 1940. Aujourd’hui, la forêt se renouvelle et offre un refuge aux humains comme aux animaux, un symbole de la résilience de la nature, et de la nécessité permanente de la protéger. 

 

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Homme de la région non identifié avec les chevaux de Jean-Paul Lansard traînant du bois de corde d’un camp de bûcherons près de Richer, Manitoba, vers 1959. Courtoisie : Annette (Lansard) Bergen

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