Les enfants de Yuki, après deux ans d’université au Manitoba, ont chacun à leur tour, à trois ans d'intervalle, consacré une année entière à étudier le japonais à l’Université Tokai au Japon et à s’entraîner avec son réputé club de judo, les deux, de façon intensive. Nous vous présentons les écrits combinés de leur journal de bord respectif, lesquels seront parfois émaillés de notes rétrospectives et d’échanges sur leur expérience.
8 mars 2012
Konbini : dépanneurs
Il y a des dépanneurs partout au Japon. En japonais, ils s’appellent konbini. À moins de 10 minutes à pied de chez moi, il y en a quatre. Et ce ne sont que ceux que j’ai vus. Je suis certaine qu’il y en a d’autres à proximité où je ne suis pas encore allée. Il existe de nombreuses chaînes, dont certaines des plus courantes telles que Lawson, 7 11, Family Mart et Daily Yamazaki.
Chez moi, j’entrais rarement dans les dépanneurs. Mais ici au Japon, j’en visite probablement un au moins trois fois par semaine. Voici une liste de certains des produits qu’on peut y trouver : sandwichs, bentos (boîtes à lunch avec riz, viande, légumes), salades, collations, bonbons, repas congelés, crème glacée, boissons, boissons alcoolisées, magazines et journaux. Vous pouvez également acheter des articles nécessaires au quotidien comme des brosses à dents, du shampoing, de la pâte à frire, du ruban adhésif, des stylos et du papier, etc.
Maintenant, pour les services offerts :
- il y a toujours un téléphone public, généralement d’un vert vif,
- il y a un télécopieur et un photocopieur
- il y a parfois une boîte aux lettres pour poster vos lettres,
- vous pouvez retirer de l’argent au distributeur automatique de billets,
- vous pouvez réserver des billets pour des concerts ou des événements sportifs,
- vous pouvez également imprimer des photos d’appareils photo numériques pour environ 30 yens.
Ils sont très pratiques et permettent de gagner du temps. Par exemple, aujourd’hui, il m’a fallu environ 10 minutes pour poster mes lettres, appeler ma tante et acheter mon souper. On réchauffe même votre souper pour vous à la caisse.
Mes premiers mangas!
Hier, j’ai acheté mes premiers livres de manga! J’ai toujours aimé les mangas et je me suis essayée à les dessiner plusieurs fois. Voici les deux livres que j’ai achetés :
Nᵒ 1 : Slam Dunk – une série sur les joueurs de basket-ball. Je ne suis pas une mordue de basket, en fait, je dis généralement que c’est le sport que j’aime le moins. Mais les filles de judo l’ont recommandé comme l’un de leurs mangas favoris, alors je vais essayer.
Nᵒ 2 : Ao Haru Ride – honnêtement, je ne peux pas encore vous dire de quoi il s’agit, mais je pense que l’histoire se déroule au collège. J’ai commencé à lire celui-ci, mais je dois m’arrêter à chaque page pour chercher des mots que je ne connais pas.
Le critère le plus important dans la sélection de ces livres était qu’ils ont des furigana. Les furigana sont des caractères hiragana qui expliquent comment lire les kanji. Ainsi, même s’il y a beaucoup de kanji que je ne peux pas lire, si les furigana sont présents (les lettres hiragana), alors je peux chercher le mot dans un dictionnaire. Si je n’ai que le kanji, alors je ne peux pas le chercher parce que je ne sais même pas comment l’écrire. J’ai trouvé ce site Web très pratique où l’on peut dessiner un caractère kanji et ensuite ça nous montre comment le lire, mais devoir faire ça pour chaque mot serait assez fatigant... et je ne finirais jamais le livre.
Un autre type d’expérience
Jusqu’à présent, mes expériences au Japon ont été à peu près toutes positives et appréciées... et je suppose que vous pourriez dire relativement faciles. Faciles dans le sens où ils n’étaient pas trop difficiles à vivre. Mais maintenant, je vis quelque chose qui est un peu plus difficile. Je suis censée le voir sous un angle positif, le voir comme un autre type d’expérience ici au Japon. Du moins, c’est ce que mon père me dit.
Pendant le camp d’entraînement à Miyazaki, j’ai heurté une fille, ma dent de devant frappant son front si fort qu’elle s’est repliée vers l’arrière. J’ai pu la repousser vers l’avant et je n’y ai pas trop pensé. Mais après, boire et manger était douloureux et ma dent est demeurée un peu instable. À mon retour à Tokai, je suis allée voir un dentiste... qui m’a dit que ma dent était morte. Il n’y a plus de circulation dans la veine. Ce fut un choc pour moi. J’ai toujours été fière de mes belles dents, qui rendent toujours les dentistes heureux lors de mes examens. Entendre ça à 20 ans, que j’ai déjà une dent morte... était difficile à accepter. Mais heureusement, les traitements ont évolué et sont plus accessibles. Au cours des prochaines semaines, je dois subir trois traitements de canal pour nettoyer la dent afin de prévenir l’infection. Je peux garder ma dent telle quelle. Parce que la dent est morte, la coloration commencera à changer après un certain temps, et donc à ce moment-là, je devrai envisager d’autres traitements.
Ce n’est pas la fin du monde... même si cela semblait être le cas il y a quelques jours. Mon père a raison, c’est un autre genre d’expérience au Japon. Ce n’est pas le genre d’expérience que j’espérais, mais on peut dire que ce n’est pas une expérience que beaucoup de visiteurs au Japon ont la chance de vivre. ; )
3 mars 2015
Un rendez-vous avec Nishiyama sensei
Quand ma sœur était ici il y a trois ans, Nishiyama sensei fut une de ses enseignantes durant le deuxième semestre. Grâce à sa gentillesse, Nishiyama sensei est rapidement devenue l’enseignante préférée de ma sœur. Quand je suis allé rendre visite à ma sœur en 2012, j’ai eu la chance de la rencontrer. Nous l’avons rencontrée une fois rapidement
alors qu’elle travaillait, puis une seconde fois où elle m’avait acheté un cadeau. Ce n’est pas le cadeau qui comptait vraiment, mais le fait qu’elle pensait à moi, m’ayant à peine rencontré. J’avais vraiment hâte de la revoir trois ans plus tard lors de mon séjour au Japon, et j’espérais qu’elle serait aussi mon enseignante pendant un semestre.
Quand je suis arrivé à Tokai, nous avons dû aller plusieurs fois au bâtiment n° 8 (où tous les étudiants internationaux étudient le japonais) et je me souviens de l’avoir rencontrée à chaque fois, souriante, parlant dans un japonais lent pour me faciliter la compréhension. Elle m’avait présenté à quelques personnes pour s’assurer que j’avais des amis dès le départ.
Finalement, elle n’a pas été mon enseignante (elle ne pouvait pas choisir), mais elle enseignait la classe au niveau inférieur, située juste à côté de la mienne. Chaque fois que nous nous voyions dans les couloirs, nous échangions quelques mots. Nous étions censés sortir dîner, mais comme j’étais occupé par le judo et les études, nous avons fini par ne jamais y aller… jusqu’à ce que les vacances de printemps arrivent.
Quand nous nous sommes finalement rencontrés, c’était le 20 février. Nous nous sommes rejoints à l’université, après son travail, et nous avons marché jusqu’à un petit restaurant qui offre des mets du Moyen-Orient. Le restaurateur parlait assez bien japonais, et croyez-moi, nous en avons beaucoup entendu ce soir-là. Il nous parlait presque tout le temps. Mais quand nous avons réussi à nous parler, elle et moi, c’était agréable. J’aime vraiment discuter avec Nishiyama sensei. Elle est douce, très gentille, mignonne bien sûr, et elle a un bon point de vue sur les choses en général. De plus, la nourriture était vraiment bonne, donc cela a rendu le tout encore meilleur. Le seul problème était que j’ai commencé à avoir mal au ventre, mais j’ai réussi à le cacher.
Je la verrai tout au long du prochain semestre, et j’espère vraiment qu’elle deviendra mon enseignante.
C’était un bon souper!
Elle est trop mignonne ha ha!
9 mars 2015
Kyoto, une visite à l’ouest du Japon
Pour aller à Kyoto, j’ai dû faire des réservations d’autobus, et je n’aurais probablement pas pu le faire sans l’aide d’Anzu. Elle m’a montré le site Web, et par le biais de Skype, elle m’a guidé à travers les différentes étapes.
De plus, le jour de mon départ, le 15 février, elle et deux autres amis, Arisa et Keigo, ont attendu avec moi jusqu’à ce que je monte dans le bus! J’ai vraiment apprécié leur présence.
Un de mes premiers moments à Kyoto.
Je suis monté dans le bus et j’ai dormi durant presque tout le trajet, me réveillant de temps en temps lorsque le bus s’arrêtait, puis me rendormant immédiatement. Je dois dire que j’étais épuisé. Je suis arrivé à l’heure prévue, 6 h 05 à la gare de Kyoto. J’ai demandé quelques directions, puis j’ai trouvé un Starbucks dans lequel je pouvais m’asseoir et me détendre un peu. Pendant que j’étais là-bas, j’ai pris le temps de skyper avec ma famille, puis je suis parti seul à Fushimi Inari. Ce n’était qu’à la prochaine gare ferroviaire, et à la sortie, je n’étais qu’à trois minutes de l’entrée du temple.
C’était un long chemin jusqu’en haut, mais après avoir passé ce qui semblait être une rangée interminable de portes rouges, je suis arrivé au sommet où j’ai trouvé... d’autres portes rouges ha ha! Mais la beauté et la paix de l’ensemble du lieu étaient au-delà de ma capacité à l’expliquer. Voici quelques photos de ce que j’ai vu.
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Une fois que j’ai eu fini de me perdre dans le labyrinthe rouge, je me suis précipité en bas de la colline, car j’étais un peu en retard. Après être arrivé à la gare, j’ai attendu environ 30 minutes que Kengo arrive. J’ai réussi à trouver la porte par où il allait arriver (rappelez-vous, les compagnies ferroviaires sont différentes de Tokyo dans cette partie du Japon). Il est arrivé, boitant, avec une béquille et un étrange sourire au visage. Il m’avait dit qu’il était blessé, mais qu’il était assez bon pour se promener, donc je ne m’attendais pas à cela.
Je lui ai tendu un café, et nous avons marché autour de la gare pendant un moment, en décidant de l’endroit où nous allions aller en premier. Je ne vais pas passer en revue tous les détails de chaque endroit, vous en auriez pour un mois. Je vais simplement laisser parler les images.
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Kengo m’a également fait visiter le premier campus de l’Université Doshisha! Et moi qui pensais que Tokai était joli...
Panorama depuis le milieu du campus
L’endroit préféré de Kengo à Kyoto
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Quelques mets
Géniale présentation!
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Sans voix...
Ce bâtiment et l’arbre à côté sont deux symboles
qui représentent cette université.
J’ai aussi pu manger dans le quartier de Kyoto appelé Ramen Town. C’était la première fois que j’essayais un ramen où la sauce est séparée des nouilles. C’était très bon.
Avant de venir, Kengo m’avait informé que je pourrais dormir chez lui ce soir-là. Nous sommes donc retournés à son appartement, nous nous sommes brossé les dents, nous avons pris une douche et nous nous sommes préparés à aller se coucher. Je dois dire que j’étais assez fatigué après cette longue journée.
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Kengo s’ennuie du Canada; il porte un chandail à capuchon de l’Université du Manitoba.
Le lendemain, après notre réveil et nos ablutions, nous sommes partis pour visiter le deuxième campus de l’Université Doshisha. Comme l’espace est un gros problème au Japon, l’université a dû séparer le campus sportif, qui a besoin de beaucoup plus d’espace, du campus principal. C’est à environ une heure du campus principal. Voici ce que j’ai vu :
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J’ai également eu la chance d’assister à une partie de la pratique du club de judo de l’Université Doshisha. À ce moment-là, j’ai réalisé beaucoup de choses à propos de ma situation actuelle. Tout d’abord, je dois dire que je me sens très chanceux de pouvoir m’entraîner avec l’équipe de Tokai. Deuxièmement, j’ai ressenti une sorte de fierté venant de Tokai, surtout après avoir regardé la pratique de Doshisha. J’ai compris un peu pourquoi Tokai est si strict. J’ai aussi pensé : « Que se serait-il passé si j’étais venu ici? ». Après avoir parlé avec Kengo, j’ai aussi réalisé que Tokai avait beaucoup plus de combattants que les clubs ordinaires, alors qu’avant cela, je pensais que presque tous les clubs universitaires au Japon avaient au moins 80 combattants. Il n’y avait rien de pas correct avec le club de judo de l’Université Doshisha, je crois juste que j’en suis venu à voir cela d’une manière différente. Comme mon père m’en avait averti, retourner au Manitoba va être un choc.
L'alignement
Le dojo
Après avoir vu la pratique, j’ai compris le comportement de Kengo au Canada. J’en suis venu à comprendre le comportement japonais en général, et je peux voir maintenant qu’il y a plus que ce que l’œil voit à propos du club de judo, et comment il est géré.
Après cela, Kengo a décidé de revenir avec moi aujourd’hui et de visiter les endroits suivants :
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Tout le voyage s’est terminé dans l’ordre inverse. Kengo m’a amené au même endroit où j’étais descendu du bus, dans lequel je suis monté et j’ai dormi la majeure partie du trajet pour me réveiller à Yokohama d’où j’ai pris le train, le plus rapide, pour retourner à Tokai.
Mes impressions? J’ai hâte d’y retourner et de voir le reste.